vendredi 9 novembre 2007

L'ours sur la banquise

Quand la réunion de mercredi à commencée, l'ours polaire à écarquillé les yeux et est tombé, assis, les deux fesses sur la banquise. Il s'était préparé au combat pour rien. On ne voulait pas rien lui retirer, seulement savoir où en était les choses. Au creux de moi, l'ours a irradié deux sensations qui m'ont immédiatement rempli. L'étonnement et le froid. L'étonnement qu'il y ait quelqu'un qui avait su voir sa détresse, qui se posait des questions et le froid, que les réponses faisaient naître.
Il semblerait qu'on puisse s'arranger pour qu'administrativement, mon retard ne me fasse pas trop de tort. Rétroactivement, des sessions où j'étais inscrite à temps plein seront transformées en session à temps partiel, ce qui me permettra de ne pas avoir besoin d'extension pour compléter ma maitrise. Du moins espérons. Pour ce qui est du froid, il provient des explications que mes professeurs donnaient sur mon projet. De phrases du genre: "tu vas bûcher des journées entière devant un programme et c'est normal", "ça peut prendre 4 mois, mais ça peut prendre aussi 2 ans", "c'est certain que tu vas en baver" et "je n'ai pas l'intention de te le mâcher (en parlant des résultats)". Pas grand chose de rassurant. En fait, plutôt décourageant.

Je suis repartie de là, seule avec mon ours qui me regardait perplexe et à qui je retournais tous mes doutes.
Honnêtement, je ne suis pas certaine d'être capable de faire tout ce dont on attend de moi. Vraiment pas. Alors, est-ce que je devrais lâcher? Et pour faire quoi? Toute sorte de questionnement tourbillonnait en moi. Une tempête de neige, mais qui ne me cachait pas complètement mon ours.
J'ai parlé à une bonne amie qui m'a suggéré de remplacer mes études supérieures en génétique par une partie de la bio qui m'intéressait plus :l'herborisme. Une idée qui n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde. Mon plus gros problème cependant la localisation de ce qui me rendait inconfortable... Tous les scénariois que j'imaginais ne me satisfesaient pas, il n'y avait rien qui me faisait sentir juste bien.

Le soir, mon Grognours avait minimalement une bonne nouvelle. Il a reçu la confirmation de son deuxième contrat, ce qui veut dire qu'il tombera sur la liste de priorité l'an prochain et qe nous ne devrions plus vivre des périodes de stress comme cette année. Yé!
Nous sommes donc allé manger du sushi pour souper (j'en avais mangé le midi avec Stef, mais il semble que je n'avais pas mon mot à dire, lol!). Pendant le souper, le sujet de mes choix futurs est venu sur le sujet. Je crois honnêtement que mon chum ne veut pas que j'abandonne ma maîtrise, mais qu'il me supporteras peu importe la décision. Nous avons discuter de mes options et surtout de ce qui allait arrivé dans 10, 15, 30 ans lorsque j'allais regarder en arrière... Et à un moment c'est sorti, j'ai mis le doigt sur ce qui me dérangeait vraiment, sur le vrai problème. Comme ça, sans même que l'idée ne se soit vraiment formée dans mon cerveau. Le problème, c'est que cette maîtrise est un obstacle entre ce que je suis et ce qui est vraiment mes priorités: une maison et des enfants. J'ai juste envie qu'elle soit derrière moi pour pouvoir passer à la prochaine étape. On aurait dit qu'une partie de mes ambitions s'éclairaient. Une aurore boréale sur la banquise. Une fois que ce fut dit à voix haute et que je l'ai entendu, j'ai pu mettre le reste des autres pièces du casse-tête ensemble. Je vais continuer ma maîtrise, parce-que si je n'essaie pas, je vais m'en vouloir toute ma vie. Aussi, avoir une maîtrise m'ouvrira des portes que je ne pourrais jamais seulement entrouvrir autrement. Ensuite, je vais suivre des cours de didactique pour les études post-secondaire et enfin commencer ma formation en herboristerie. Voilà.
J'avais demandé de l'aide depuis mercredi, sans arrêt. Un signe, n'importe quoi. Je ne m'attendais pas à ce que les dieux s'expriment par ma bouche, qu'ils débarrent une partie de mon âme inconnu à moi-même, mais j'en fus reconnaissante. Et pour confirmer l'aide du divin, voici ce qu'il y avait dans mon biscuit chinois.Certains penserons que ce n'est qu'un hasard, mais je sais que ce message n'était que pour moi et qu'On l'a mis là pour que je le lise.

2 commentaires:

aigle blanche a dit…

Bah, rien n'arrive pour rien hein?

aigle blanche a dit…

Euh, sinon, vous venez toujours?